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A l'occasion des 20 ans de L'Air de rien, lisez cet écho de lecture des 180 premiers numéros réalisé par l'APA :

En novembre 2003 sortait le premier numéro de cette chronique. L'occasion, aujourd'hui, de tirer le portrait de ce gros bébé de vingt ans. Grâce à l'écho-graphie de l'APA (1), une association qui collecte des textes autobiographiques (récits, correspondances, journaux intimes) que tout un chacun lui confie. Un fonds de plus de 4000 documents accessible au public aux Archives municipales d'Ambérieu-en-Bugey, près de Lyon. Les textes reçus sont d'abord lus en sympathie, selon un protocole précis, par un membre d'un groupe de lecture qui en établit un compte-rendu (un écho). Ayant déposé à l'APA l'intégralité de mes chroniques, Sylviane Pierrot, du groupe de lecture de Strasbourg, les a lues et en a rédigé l'écho dont L'air de rien de ce mois vous propose de longs extraits ICI ! 

 

 

"C'est extraordinaire comme on peut entendre sans entendre

Applaudir sans applaudir. Il y a comme ça des moments

dans notre vie que nous n'avons même pas la peine d'oublier.

La craie tout simplement n'a rien marqué sur l'ardoise."

 

Louis Aragon

J'ai écrit un livre retraçant la vie ...

 

 

... de mon grand-père maternel que les Editions L’Harmattan ont publié en novembre 2012, sous le titre "Le silence a le poids des larmes" et qui a pour sous-titre "Mémoire familiale et oublis volontaires".


En introduction de ce livre, j’écris : « ce grand-père est une énigme, un trou noir dans ma vie. Je ne sais pratiquement rien de lui, si ce n’est qu’il vécut sans père et qu’il participa à la guerre de 14-18, un poilu parmi d’autres. Il traversa le siècle en fervent communiste. Enfant, il me semblait inaccessible… ». Pour combler les silences laissés par mon grand-père, j’ai couru les salles d’archives, fait parler des photos jaunies, surfé sur des sites Internet de généalogie, échangé de maigres mais cruciales informations avec des arrières petits enfants dont les grands parents ont connu mon grand grand-père. 

 

 Cette enquête nous conduit à fréquenter le Paris de Zola, relire des textes d'Aragon, côtoyer des instituteurs de la Troisième République, traverser deux guerres mondiales et revisiter les grandes idéologies qui ont façonné le XXème siècle.

 

Le récit chemine entre passé et présent, fausses pistes et découvertes, histoire singulière et Histoire collective. Il dit l’expérience de l’abandon et de l’humiliation, mais aussi la soif de vivre, l’envie de se rebeller et une indéfectible croyance en l’homme. Il questionne la place de la transmission dans notre monde en mutation. Ecrit en trois parties dont le titre porte le nom d'une femme (Louise, Juliette, Alice), composées chacune de vingt six chapitres, le livre assemble les lettres de l’alphabet comme autant de constructions mentales d’un passé recomposé où l’apprentissage de l’écriture semble être, pour mon grand-père comme pour moi, la voie qui mène à la liberté.

 

Le présent site Internet vient compléter le livre par la présentation des documents découverts à l'occasion de ma recherche (il est toutefois déconseillé de lire les 3 pages "Louise", "Juliette" et "Alice" ainsi que la page "Généalogie" avant d'avoir lu le livre).

 

Bonne lecture,