Le 3 décembre 2003, j’envoyais une première chronique – sur laquelle j’avais sué sang et eau pour exprimer deux idées bancales – à l’ensemble de mon fichier d’adresses électroniques. Le message qui accompagnait cet envoi précisait : « Cela fait un moment que ça me démangeait et j’ai décidé de passer à l’acte. J’ai pris la plume, comme d’autres prennent les armes, le maquis, la tangente. D’où cette Chronique de l’Air du temps, devenue Chronique de l'Air de rien qui s’écrit au gré de mes envies, de mes humeurs, des coups de gueule et des coups de blues qui parsèment mon existence. Une chronique aléatoire à publication aléatoire, qui parle de rien, de tout, de moi et du monde, de ce grand vide sidéral où nous mène ce troisième millénaire naissant avec tous ses excès : le toujours plus, toujours plus vite, toujours plus kitsch, toujours plus faux. »
Ce cycle d’écriture, commencé dans la fébrilité – je n’avais pas écrit depuis mon adolescence – dure encore aujourd'hui. Progressivement, j'ai découvert qu’il s’agissait d’une étape importante. Me dévoiler mois après mois comme on le fait dans un journal intime. Poser les questions qui me viennent, au fur et à mesure qu’elles viennent, dans un ordre décousu, sans savoir ce qu’il me sera offert d’écrire dans la chronique suivante. Aller recontacter le meilleur de moi et le donner à lire. Comme un perpétuel examen de conscience. Une hygiène de vie. Un sport de combat. Un acte d’amour aussi.
Retrouvez ces chroniques atemporelles et délocalisées, hébergées sur le site d'Education populaire de Paul Masson et diffusées sur les ondes de radio P;fm dans le magazine Tumultes.
Certaines de ces chroniques qui parlent de lectures et de livres sont classées dans l'onglet "Chroniques littéraires".
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