Nouveau sur ce site

A l'occasion des 20 ans de L'Air de rien, lisez cet écho de lecture des 180 premiers numéros réalisé par l'APA :

En novembre 2003 sortait le premier numéro de cette chronique. L'occasion, aujourd'hui, de tirer le portrait de ce gros bébé de vingt ans. Grâce à l'écho-graphie de l'APA (1), une association qui collecte des textes autobiographiques (récits, correspondances, journaux intimes) que tout un chacun lui confie. Un fonds de plus de 4000 documents accessible au public aux Archives municipales d'Ambérieu-en-Bugey, près de Lyon. Les textes reçus sont d'abord lus en sympathie, selon un protocole précis, par un membre d'un groupe de lecture qui en établit un compte-rendu (un écho). Ayant déposé à l'APA l'intégralité de mes chroniques, Sylviane Pierrot, du groupe de lecture de Strasbourg, les a lues et en a rédigé l'écho dont L'air de rien de ce mois vous propose de longs extraits ICI ! 

 

 

Echos de la presse

Télérama.fr : programme TV, séries TV, films de la semaine, sorties sur Paris...

 

Eté 1913 : vos histoires de famille

 

UN ÉTÉ 1913 | En ce dernier été avant la Grande guerre, les Rousseaux partent en vacances, Honoré fait son service tandis que Simonne parcourt les bals du tout-Paris. Marcel Leclaire, enfant de l'Assistance publique, fait une fugue... Vous avez été nombreux à nous offrir quelques souvenirs rapportés de cette année-là. Fragments émouvants de vos sagas familiales.

 

Placement et errements de Marcel Leclaire, enfant de l'Assistance

 

 

Marcel sentit monter en lui un besoin d’autonomie et de reconnaissance que les membres de la maison Graire ne pouvaient lui donner et qu’il tenta d’aller chercher ailleurs : « Je crois sage de vous prévenir que je suis sorti de chez Graire Alphée de Sailly-au-Bois » écrivit-il de sa belle plume au directeur de l’Agence des enfants assistés. « Pour les motifs tel que voici : quand on a bien travaillé on se fait disputer ou on vous traite de con, de gogo, d’idiot ou de propre à rien, que je ne méritais pas mon argent… Ayant trouvé une place à Hébuterne, pour les travaux des champs, ici j’y serai bien car ce sont de bonnes gens, compatissants pour les malheureux. En attendant le plaisir de vous lire ou de vous voir, recevez, cher Monsieur, ma vive reconnaissance. » Dans sa précipitation, Marcel omet de dater sa lettre. 
Le courrier de madame Graire au directeur de l’Agence de Doullens donnait davantage d’explications. L’institutrice perdait patience. Dans sa colère, elle désignait Marcel par son nom de famille : « C’est avec un grand regret que je me vois dans la nécessité de vous informer de ce qui se passe ici. Pour une banalité, Leclaire a quitté la maison hier midi et ce matin n’est pas rentré. Mon mari voulait lui couper cette bande de cheveux qui lui tombe jusqu’au nez et le gamin s’est sauvé. Hier soir, j’ai fait le village mais en vain ! J’ai dû rentrer seule chez moi. Je dois vous dire que Leclaire est boudeur, coléreux. Sur une simple observation il m’a boudée trois jours la semaine dernière. De plus, il est irrespectueux avec ma grande jeune fille qui a pris une suppléance grâce à la bonté de l’Inspecteur d’Académie. Je vous répète, il est impoli avec son patron également. Il doit s’en aller, ou, s’il rentre, changer de conduite. Il est susceptible, on n’a pas le droit de le réprimander. J’en ai fait un jeune homme accompli, sobre, honnête. Je dois donc vous dire que je suis payée d’ingratitude ! Monsieur le Directeur doit savoir, ainsi que tous, que j’ai servi de mère à Leclaire. Je souhaite qu’il rentre dans une ferme, il verra le changement, il a besoin d’une leçon sévère pour l’aider dans la vie. Avec tous mes regrets pour vous importuner ainsi, Monsieur le Directeur sait combien mon mari et moi nous lui sommes dévoués. » Ajouté au travers de la lettre : « Leclaire fréquente trop de mauvaises compagnies pour son bien. » En fait de bonnes gens compatissants pour les malheureux, Marcel mesure vite qu’il a perdu au change. Dès le lendemain, il fait marche arrière et envoie un télégramme au directeur de l’Agence de Doullens : « Rentre chez Monsieur Graire. »

 

Archives personnelles de Christian Lejosne sur son grand-père maternel Marcel Leclaire – il a écrit Le silence a le poids des larmes, éd. L’Harmattan, livre retraçant l’enfance de ce grand-père et dont est tiré l'extrait ci-dessus.  « 1er juin 1913. Marcel Leclaire, est un adolescent de dix-sept ans qui signe son quatrième contrat annuel de travail. Enfant né sans père déclaré, placé à l’Assistance publique de Paris à l’âge de 10 ans par sa mère malade, Marcel a été conduit en Picardie où il a terminé sa scolarité obligatoire dans la classe unique de Bayencourt, un village de quarante-cinq ménages. Juliette Graire, son institutrice, est parvenue à le hisser jusqu’au certificat d’études primaires. Son mari ayant besoin d’une aide à la ferme, elle obtient de devenir sa nourrice. Il vivra dans cette famille jusqu’à son départ volontaire et anticipé pour le front en 1916. Les courriers dont il est fait référence ici sont consignés dans le dossier immatriculé 174.626 de l’enfant assisté Marcel Leclaire aux Archives de Paris. »

 

Retrouvez l'intégralité des textes sur Télérama.fr 

 

La Voix du Nord - avril 2013

C'est à Arras que le virus de la littérature leur a été inoculé

 

La 12e édition du Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale, le mercredi 1er mai, sera l’occasion de retrouvailles avec deux écrivains qui ont vu le jour et grandi à Arras : Pierre Willi, artiste, conteur et auteur de six ouvrages, dont un thriller, «Le monstre d’Arras», paru en 2008 aux Editions Ravet-Anceau, et Christian Lejosne, dont le dernier roman, «Le silence a le poids des larmes», vient de paraître aux Edition L’Harmattan. Interview croisée...

 

Propos recceuillis par Hubert FERET


Lire l'article paru dans la Voix du Nord

 

Article Voix du nord 29 avril 2013
vdn_15_arras_29_04_13_09.pdf
Document Adobe Acrobat 105.2 KB

Emission "Livres à vous" sur Radio Clapas - 25 février 2013

Laure Méravilles (radio Clapas)
Laure Méravilles (radio Clapas)

 

"Un livre écrit comme un polar. Aller à la pêche à l'information dans des archives. Retrouver des actes de naissance, de décès. On est très proche d'un travail policier."


"Un livre sur des écritures et d'abord un livre très personnel sur des recherches généalogiques" (Laure MERAVILLES - Radio Clapas)


 

Ecoutez l'interview de Christian LEJOSNE par Laure MERAVILLES dans l'émission "Livres à vous" du 25 février 2013 sur Radio Clapas à Montpellier. Durée 20 minutes

Voix du Nord - 15 décembre 2012

Article pleine page, en page d'Arras de La Voix du nord du 15 décembre 2012 : "En littérature non plus, Christian Lejosne n'est pas un bleu !" 

 

Extraits :

 

"Parti depuis 10 ans se faire dorer la couenne au soleil montpelliérain, Christian Lejosne est de retour à l'ombre du beffroi qui l'a vu naître. Pour parler de son livre, paru chez l'Harmattan "Le silence a le poids des larmes". Car il est aussi entre-temps devenu écrivain."

Interview réalisée par Hubert FERET.

 

Retrouvez l'article au format pdf : 

Voix du nord 15 déc 2012
Voix du nord 15 déc 2012.pdf
Document Adobe Acrobat 86.6 KB

 

 

Emission "Tumultes" du 18 décembre 2012 sur radio P.fm

Laurent Cordonnier interviewe Christian Lejosne dans "Tumultes". Jean Pasqualini est aux manettes
Laurent Cordonnier interviewe Christian Lejosne dans "Tumultes". Jean Pasqualini est aux manettes

"Un livre bien contruit et charpenté, avec un style !" (Jean Pasqualini)

 

"Dans ce livre, il y a énormément de qualités qu'on trouve rarement réunies dans une même oeuvre. Il y a une qualité d'enquêteur, de flic, d'historien qui sait mobiliser les documents d'archives, les faire parler, les intégrer à une histoire. Et puis, il y a des qualités d'écriture absolument indéniables. On est pris par le style, le rythme, le suspense, la construction." (Laurent Cordonnier)

 

Ecoutez l'interview de Christian Lejosne par Jean Pasqualini et Laurent Cordonnier dans "Tumultes" du 18 décembre 2012. Durée 75 minutes.